L’amplitude du geste

C’est le paramètre le plus visible et celui qu’on modifie en premier, parfois inconsciemment, pour être « mieux vu », avec des gestes de plus en plus grands.

Ce qu’il faut avoir en tête, c’est que plus le geste est ample, plus les bras devront faire un chemin long entre les pulsations. Donc sur un tempo rapide, le mouvement devra être tellement rapide qu’il est très compliqué d’être précis et lisible. Par contre, sur un tempo lent, une grande amplitude pourra permettre de sentir l’espace entre les temps sans lâcher la direction.

Pour gagner en précision, il vaut mieux réduire le geste à son minimum. Un petit mouvement de poignet peut être largement suffisant dans certains cas. Cela est vrai en particulier lorsque l’on souhaite faire accélérer le chœur. Intuitivement, on aurait envie d’agrandir les gestes, mais c’est bien le contraire qui est efficace. En réduisant le geste, on obtient une plus grande précision et on perd moins d’énergie. N’hésitez pas également à augmenter l’anticipation pour accélérer.

L’autre effet immédiat d’une grande amplitude est le volume sonore qui augmente. C’est une réaction complètement naturelle des choristes. Plus les gestes sont grands, plus ils auront envie de chanter fort. En sachant cela, on peut adapter la taille de notre geste à la nuance que l’on recherche. Il est bien sûr possible de faire un piano avec de grands gestes et un forte avec des tout petits gestes, mais cela sera un conflit à résoudre pour les choristes qui leur demandera de l’attention et de l’énergie. Le paramètre poids peut être complémentaire de l’amplitude pour modifier le volume.

On peut utiliser un changement d’amplitude pour souligner un élément important, ou auquel les choristes doivent être vigilants. Si nos gestes sont tout le temps très grands, il sera difficile de faire ressortir un crescendo, ou bien d’attirer l’attention sur un accent.